Craps

Craps, c’est un peu comme le Transformer que tu reçois dans un sachet plastique en guise d’échantillon, avec des picots mal formés sur toutes les pièces et tu te demandes s’il faut les raboter ou si ça va clipser comme ça.

Craps est parfois saisi par des accès mélancoliques, et il peut rester songeur toute une après-midi.
C’est vrai qu’on pourrait faire des choses assez belles si l’on était équipé. Au Massachusetts Institute of Technology (USA), ce n’est n’est pas qu’ils sont plus intelligents qu’ici, c’est qu’ils ont un matos de ouf.

Craps et Jizz ont plutôt travaillé aux armes non létales jusqu’alors. Manche de pioche, marteau, extincteur, batte de base-ball au vernis craquelé. Pas mal, mais forcément, on reste sur de l’hyper-local.
Du coup, les voilà dépassés par des gamins qui ignorent allègrement les années d’apprentissage et entrent direct dans la vie active, grâce à des sources d’approvisionnement inconnues avant eux.
À quoi sert de se former longuement, d’écouter les aînés, de former des réseaux, quand tu peux acheter un AK47 sur Internet et ouvrir le feu sur l’adversaire assis au kebab devant la station RER ?
Tu n’as même pas besoin d’alliés.

Avant, quand même, il y avait une période d’apprentissage, on prenait le temps d’observer ses aînés.


Est-ce qu’à force de multiplier les missions en intérim, la génération Jizz-Craps va être remisée dans une voie de garage, sans avoir jamais pu mettre le pied aux postes de direction ?

Craps est un peu triste. Genre : déprimé.


Rebondir : les bio goths, le Blob, la blonde à lunettes thermoplastiques, Booz, Budda, Charles, les clandestins, DoBoï, la Doublure, Goune, le Hibou, Jizz, M, Mataf, la Mougon, Mooz, Nanja, Natural Born Losers, Schumi, soeur de Jizz