— Vous profitez du bois ?
— De moins en moins. De moins en moins. Avant, on y allait, le dimanche, on faisait une promenade, on allait jusqu’au lac, ou on remontait vers la Gravière. Mais depuis deux-trois ans, c’est difficile.
— Pourquoi ?
— On n’a pas été assez vigilants. On s’est fait crever les pneus sur un vélo. On n’a pas réparé. Depuis deux-trois ans, le local est complètement envahi par les motos, par les scooters. On n’a plus accès aux vélos. C’est compliqué.
— Dans les prochains Pigeonniers, on envisage – en tout cas c’est une proposition que je fais –, de garder en local un atelier collectif, ça permettrait justement aux habitants de s’organiser pour les petites réparations. Peut-être à certains de monter un atelier artisanal.
— C’est une bonne idée.
— Ça vous plaît ?
— Oui. Il y en a un qui viendra crever les pneus dans la nuit, et les autres qui proposeront leur service. Vous avez raison, c’est une bonne idée. Mais ici elle n’est pas adaptée. Il y a des endroits où on peut le faire. Dans vos quartiers, sûrement. Vous habitez où ? Vous ne vivez pas ici, c’est pour ça. Ici, un atelier artisanal, on sait très bien ce que c’est, c’est la mafia.
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