Gontrand


Gontrand ne juge pas les habitants des Pigeonniers. Il sait que pour eux c’est très dur. Pour lui aussi c’est très dur. Et pour l’office HLM, ce n’est pas simple non plus. Ces projets sont pleins de difficultés. Mais Gontrand sent qu’il n’est pas compris. Quand il dit « plein de difficultés ». Cela signifie qu’il y a de grosses et sérieuses difficultés, que nous appellerons les difficultés apparentes, mais, derrière celles-ci, il y en a d’autres, appelons-les : les difficultés imprévues. Et l’on ne sait pas tout. Car il y a encore les micro-difficultés, cachées, sournoises. Les petites difficultés de dernière minute. Et puis, tout au bout : les catastrophes.
Alors, quand Gontrand parle de « difficultés », ce qu’il faut comprendre, c’est que tout ça est comme une chasse à la fourmi. Au départ, on suit une fourmi. Elle s’insinue sous une pierre. Tu lèves la pierre. Et pof, des chapelets de fourmis s’étaient réfugiées là, et se mettent à te dégringoler sur le bras.
Sauf que, en fait, tu n’as même pas encore trouvé la fourmilière.


Rebondir : adjoints au maire, Angela, Architexture, Charles, directeur de cabinet, Mataf