Alexandra

Quand on perd quelque chose ou quelqu’un, il faudrait cesser de penser que la chose ou la personne existe.
Mais, plus probablement, l’une et l’autre continuent d’exister, de mener leurs vies propres, dans une autre partie du monde, inconnaissable. Et, peu à peu, au fil des erreurs, des échecs, des disputes, des séparations, le monde se remplit des personnes et des objets perdus.

Alors, vivre, c’est remplir incessamment le monde de choses sur lesquelles nous n’aurons plus aucun droit, et qui ne nous apporteront plus jamais rien.
Et quand on pense au nombre de gens qui vivent et vieillissent depuis les origines, on comprend pourquoi le monde a l’air si nul, si déprimant, si frustrant : c’est qu’il l’est vraiment.

Alexandra est le premier amour un peu raté, bancal, peut-être pas amoureux du tout, et qui pourtant laisse un goût de perte lorsqu’il s’arrête.

Depuis lors, Alexandra s’est installée avec son mec (the ‘could be last one guy’), Cité du Chèvrefeuille. Ils vivent heureux. Genre : Fichez-nous la paix. Merci.


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