Mong Mong


Mong Mong dans les Cités, c’est un compteur Geiger. Quand la petite aiguille se met à bouger, c’est qu’il y a une irradiation de pognon dans le périmètre. Mong Mong veut que M reprenne les Pigeonniers. C’est devenu le foutoir. L’argent ne rentre pas aux dates prévues. Mong Mong a passé le message déjà deux fois. M pense qu’il peut refiler la gestion à Jizz et garder un pourcentage. M parle d’autre chose et Mong Mong écoute, quelques phrases. Pas besoin de longs développements. Mong Mong pourrait citer le Mexique. Les cartels ne prennent pas les mairies, ils prennent les postes techniques, pour préparer les décisions. Un œil sur les lois, un œil sur la police, un œil sur les investissements. Des hommes aux endroits stratégiques. M répond que c’est un peu ça son idée. Mong Mong demande s’il faut financer. Un poste d’adjoint. Il y a des élections bientôt ? tu sais qui sera élu ? discute avec lui. Adjoint aux Affaires économiques. Voir ça avec Mataf : la liste des habitants qu’on peut acheter. M ne contredit jamais Mong Mong. Mais M aussi a ses idées. Ses idées sont que les techniciens sont comme du savon qui glisse entre les mains des cartels au moment où ils les reposent dans le porte-savon. Et c’est comme ça qu’on passe un cran au-dessus. Et finalement ça fait aussi les affaires des cartels, donc tout va bien pour tout le monde. M, technicien ? Pas jouable. Quand on s’appelle M, on finit à la Meilleure place.


rebondir : Budda, M, Saï