Architexture

Le chantier ne sera pas soustrait à la ville.
    Le chantier en sera un poumon.
Le chantier ne sera pas un chancre. Honteux.
Le chantier ne détournera pas les regards de la ville,
parce que être visible, ça ne commence pas une fois les bâtiments construits.
    Le chantier sera un spectacle. Le chantier sera une proposition ouverte. Le chantier sera aussi vivant que ceux qui le pensent, le dessinent, le construisent, manipulent des moellons.
Le chantier ne finira pas quelque chose, une erreur, dont il serait la lente réduction.
    Le chantier sera un départ. On ne meurt pas, on recommence. C’est déjà le début. Easy start. Le phénix ne meurt pas dans ses cendres, le phénix y naît encore une fois. Chaque naissance nouée à une vie passée.
    Le phénix est une joie.
    Le chantier crée un plateau modulaire, aux espaces multiples et très denses. On circule. On ne sait jamais exactement ce qui a lieu, où cela a lieu.
    On sait que le chantier est un lieu où se passent des choses. Champ d’intervention provisoire.
Zone d’urbanisme temporaire.
    Déambulation.
    les équipes de construction doivent être impliquées, présentées, valorisées, doivent se glisser
dans les projets culturels locaux
    sans les faire chier – et ça c’est la clé, le projet culturel ne doit pas être une pression supplémentaire,
mais au contraire
créer du mou, de la respiration : on souffle
    inspiration… respiration…

    Work in progress, rêve en cours, work & rendre ça très beau et très vivant, et qu’on n’ait plus envie que ça finisse, le chantier dans la ville, qu’on en demande d’autres,
    surtout
    qu’on s’y remette dès le chantier fini, dans les bâtiments livrés, et qu’on ne cesse plus jamais d’occuper la ville, qu’on ne vienne plus pour y loger mais pour y vivre

Rebondir : Angela, big boss d'Architexture, Charles, Gontrand