666 remonte l’Allée du Chardonneret élégant. Jogging noir. Capuche sur la tête. 666 porte des gants renforcés. Créé en 1998, le Fichier National des Empreintes Génétique ou FNAEG permet de recenser et de centraliser l’ADN suite à un prélèvement par frottement de l’intérieur de la joue avec une languette de bois (sic), complété par d’autres informations d’état civil et sur la procédure. Les articles 706-54 al 1 et suivants du code de procédure pénale l’envisagent. Le refus de prélèvement d’ADN peut conduire en prison. Au commissariat, 666 ne retire pas ses gants. Ne crache pas par terre. Même quand ils le provoquent. Le genre de piège qu’on sait éviter quand on a commencé la lutte à quinze ans. Ne pas rentrer par le même chemin qu’à aller. Sortir à des heures variables. Effectuer régulièrement des balades artificielles en repassant par des lieux bidons (rendre chèvre leur surveillance). Jeter dans les poubelles des papiers avec des codes factices. Mais. Ne jamais passer un coup de téléphone. Pas d’adresse email. Pas de courrier. S’ils s’approchent, fuir, ou frapper le premier. 666 a enterré deux bâtons de dynamite artisanaux dans les bois. Pas de regret. Pas de sentiment. Pas d’hésitation. Le Droit, tu crois que c’est parce que, eux, ils ont pitié ?
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